Conseils pour Économiser de l'Énergie

aux Etats-Unis, un projet de loi veut tout censurer

aux Etats-Unis, un projet de loi veut tout censurer

Dans le Michigan, l’Loi anti-corruption de la morale publique fait des remous. Ce projet de loi américaine est porté par une faction républicaine et il ambitionne d’éradiquer la pornographie en ligne, pour les personnes mineures et majeures. Sa rédaction approximative et ses visées disproportionnées en font un texte profondément inquiétant pour les libertés numériques… au point que même ses auteurs commencent à reculer face à l’ampleur de la polémique.

L’approche choisie par les législateurs du Michigan repose sur une définition extensible de l’obscénité, et c’est justement de là que part tout le problème. Plutôt que de cibler précisément les contenus pornographiques, le texte ratisse large. Très grand. Comme expliqué par nos confrères de 01net, il vise pêle-mêle « le contenu ASMR érotique, les gémissements, le contenu vocal sensuel », mais aussi « les mangas, le matériel généré par intelligence artificielle, les flux en direct ou les clips audio ».

Cette liste fourre-tout transformerait essentiellement des de contenu créateurs ASMR en criminels, interdirait certains mangas et pourrait même s’appliquer à des œuvres littéraires ou cinématographiques grand public. Mais le plus choquant reste l’inclusion explicite du « transgendérisme » dans la définition de l’obscénité. Ici, le texte franchit une ligne rouge : il ne cible plus des contenus, mais directement l’existence et l’expression d’une communauté.

L’obsession anti-VPN : une guerre perdue d’avance

Pour les auteurs du projet, les VPN représentent l’ennemi à abattre. Leur logique est simple : si les citoyens peuvent masquer leur localisation, impossible de faire respecter l’interdiction. Ils proposent donc d’interdire purement et simplement ces outils de protection numérique. Une stratégie absurde qui ignore totalement les usages légitimes des VPN : protection sur Wi-Fi public, confidentialité face aux annonceurs, accès sécurisé aux réseaux d’entreprise pour le télétravail.

L’expérience française devrait pourtant servir de leçon. Depuis que l’Arcom a imposé une vérification d’âge stricte aux sites pour adultes, les plateformes majeures comme celles du groupe Aylo (Pornhub) et le français Tukif ont préféré se bloquer elles-mêmes plutôt que de se conformer. Conséquence immédiate : une explosion de l’utilisation des VPN.

NordVPN a ainsi enregistré une augmentation de 300% de son trafic en France suite à ces restrictions. Un paradoxe savoureux quand on sait que ce service est lui même réservé aux majeurs et nécessite un paiement par carte bancaire.

Plus récemment, l’arrivée sur le marché de Free et de son VPN gratuit a encore compliqué la donne pour l’Arcom. En démocratisant l’accès à ces technologies, l’opérateur rend la stratégie de blocage encore plus inefficace. Le plan du régulateur français se heurte ainsi à une réalité implacable : on ne contrôle pas Internet comme on ferme un kiosque.

Face à la levée de boucliers, le député américain Joshua Schriver – co-auteur du projet – a annoncé vouloir modifier le texte pour « affiner son unique objectif : éradiquer la pornographie ». Une déclaration qui sonne comme un aveu d’échec et contredit la version initiale qui visait bien plus que le seul contenu pornographique.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités et sur notre WhatsApp. Et si vous nous adorez, sur une newsletter tous les matins.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *