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peut-on quand même clôturer la succession ?

peut-on quand même clôturer la succession ?

Lorsqu’un héritier refuse de coopérer, la succession peut rapidement se bloquer et ouvrir la voie à des tensions juridiques et familiales.

Lorsqu’un héritier refuse de se rendre chez le notaire au moment de régler une succession, c’est souvent toute la mécanique juridique qui se grippe. Ce retrait, parfois nourri de tensions familiales ou de désaccords anciens, transforme une étape déjà sensible en véritable parcours d’obstacles. La succession repose en effet sur la collaboration de tous : sans elle, les démarches s’enlisent et le partage ne peut aboutir.

Des tensions qui pèsent sur la succession

Les raisons de cette absence peuvent être multiples et rarement anodines. Il arrive qu’un enfant du défunt conteste la manière dont les les biens ont été évalués ou répartissoupçonne l’existence d’éléments occultés ou remette en cause des décisions prises de son vivant par le parent disparu. D’autres refusent naissent d’intérêts plus personnels, comme l’occupation d’un bien que l’on
je souhaite continuer à utiliserla crainte d’une fiscalité immédiate ou, tout simplement, un désintérêt pour les démarches administratives. Les conflits familiaux, eux, restent une constante silencieuse : lorsqu’ils resurgissent, le notaire devient parfois l’arbitre involontaire de vieilles blessures.

Ce refus n’est pourtant pas sans conséquence. Le partage amiable exige la présence et la signature de tous les héritiers. Faute d’accord, la succession demeure en indivision, situation qui impose l’unanimité pour les décisions importantes, notamment la vente d’un bien. Dans cette attente forcée, les charges continuent de courir, les biens peuvent perdre de la valeur et la déclaration fiscale, qui doit être déposée dans les six mois suivant le décès, risque d’être remise hors délai, avec les pénalités que cela implique. Dans certains cas, même le paiement des dettes du défunt devient problématique et ouvre la voie à des contentieux avec les déficits.

Une procédure judiciaire pour sortir d’une succession figée

Pour éviter que cette paralysie ne s’installe, la première voie reste celle du dialogue. Le notaire peut jouer un rôle de médiateur, rappeler les droits de chacun et dissiper les malentendus qui nourrissent parfois les refus les plus catégoriques, rapporte
Le Mag de la Conso. Lorsque la dimension émotionnelle domine, la médiation familiale offre un espace où chacun peut exprimer ses attentes. Elle permet parfois de débloquer des situations qu’aucun argument juridique ne parvient à résoudre.

Mais tous les désaccords ne trouvent pas d’issue amiable. Lorsque la négociation s’épuise, les cohéritiers peuvent
saisir le tribunal judiciaire pour engager un partage judiciaire. Le juge mandat alors un notaire chargé de mener les opérations, évoquant les éventuels points de friction et peut même désigner un mandataire successeur pour administrer temporairement les biens. Cette procédure met fin au blocage mais s’accompagne de délais plus longs et de coûts plus élevés.









Des marges d’action pour maintenir la succession en mouvement

En parallèle, certains actes restent possibles sans l’accord de l’héritier récalcitrant. Les actes conservatoires, qui visent à éviter la dégradation ou perte d’un bienpeuvent être pris par un seul individu. Les décisions de gestion courante, elles, peuvent être votées à la majorité des deux niveaux, ce qui permet d’assurer un minimum d’entretien et d’éviter l’accumulation de frais inutiles pendant que le partage reste en suspens. Dans les cas où l’obstruction devient clairement abusive, une action en responsabilité civile peut même être engagée.

Ainsi, le refus d’un héritier de se présenter chez le notaire n’empêche pas définitivement une succession d’avancermais il la complique considérablement. Il prolonge l’indivision, alourdit les coûts, accentue les tensions et peut exposer l’ensemble des cohéritiers à des risques fiscaux et juridiques. Face à cette situation, rester inactif n’est jamais une solution : entre médiation, démarches judiciaires et actes conservatoires, plusieurs outils existent pour éviter que la succession ne reste indéfiniment figée.

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