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Pourquoi le prix du diesel flambe ? Une hausse inattendue en France


En France, le diesel voit son prix grimper, frôlant celui du SP95. Les attaques de drones sur les raffineries russes et le marché sous tension expliquent cette hausse.
En station, une évidence saute aux yeux : le panneau du
essence grimpe et se rapproche de l’essence. En France, le prix du diesel est reparti à la hausse depuis plusieurs semaines, au point de frôler le
SP95. Depuis le mois de mai, on est passé d’environ 1,54 € le litre à près de 1,65 € ces derniers jours.
Dans le portefeuille, l’effet est concret et chifrée : pour un automobiliste qui roule beaucoup, cela peut représenter une dizaine d’euros de plus par plein. Et comme le diesel reste le carburant le plus consommé dans l’Hexagone, l’impact se voit très vite sur le budget auto. La question revient partout : pourquoi maintenant ? La cause se joue loin des pompes.
Prix du diesel : la remontée qui rattrape le SP95
La dynamique s’est accélérée récemment. La semaine dernière, le litre d’essence s’établissait à 1,6580 € TTC en moyenne, soit une hausse de 2,73 centimes sur sept jours. Dans le même temps, l’essence sans plomb 95 atteignait 1,7187 €, le SP95-E10 1,6868 €, et le SP98 1,7819 €. L’écart entre diesel et essence s’est clairement resserré.
Autre signe qui ne trompe pas : depuis mai, le diesel a quasiment rattrapé l’essence, passant de 1,54 € le litre à environ 1,65 € aujourd’hui. Fait marquant, cette hausse de la pompe a été enregistrée alors que les cours du Brent, en moyenne hebdomadaire, ont légèrement reculé sur la période considérée. Le décalage prix du brut/prix à la pompe existe, et il joue en ce moment à plein.
Gazole et raffineries russes : ce qui fait monter les prix
Le déclencheur principal se situe du côté de l’offre de produits raffinés. Les attaques de drones ukrainiens visant des raffineries russes ont ravivé la crainte d’interruptions de production. Dès que ces installations sont touchées, le marché mondial s’inquiète d’un manque de diesel disponible ; les valeurs de produits raffinés se tendent, les coûts progressent, et la hausse se répercute rapidement sur les
prix à la pompe.
Côté fiscalité, rien n’a bougé. Les impôts représentent toujours environ 60 % du prix du carburant. Autrement dit, la récente avancée ne vient pas d’un changement de taux, mais d’un renchérissement du produit lui-même et des anticipations sur l’offre. Et lorsque la chaîne logistique encaisse cette tension, l’augmentation se diffuse dans les prix pratiqués sur le terrain, secteur par secteur.
Prix du diesel : et après, stabilisation fin novembre ?
Bonne nouvelle attendue à court terme : cette secousse ne devrait pas durer. Les prix à la pompe sont annoncés en voie de stabilisation d’ici la fin novembresauf nouvelle aléa géopolitique. Une accalmie consécutive avec le fait que les cours du brut n’ont pas flambé sur la même période, ce qui limite le risque d’une envolée durable.
Reste l’effet immédiat pour les automobilistes. Avec un litre autour de 1,65 €, le rattrapage du SP95 rend chaque passage en station plus coûteux qu’il ya quelques mois, souvent de l’ordre d’une dizaine d’euros par plein pour les gros roulettes. Tant que le marché reste nerveux sur l’offre de diesel raffiné, l’écart avec l’essence pourra continuer de jouer au yo-yo. La suite se jouera, très concrètement, au rythme des annonces sur les capacités de raffinage et l’approvisionnement.











