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Pourquoi voyager en avion va devenir un vrai casse-tête en 2026

Les voyages en avion n’étaient déjà pas une partie de plaisir ces derniers temps selon les compagnies, mais ça pourrait être pire en 2026…
Le retard d’un vol Bordeaux-Paris qui vous fait rater un vol international depuis Charles de Gaulle, des valises qui n’arrivent jamais à destination, un surpoids imprévu à l’embarquement, une compagnie qui refuse de prendre en charge un paramètre qui n’est pas de votre fait… Vous avez certainement déjà connu ces petites déconvenues lors de voyages en avion. Mais avez-vous déjà songé à ce point, plus que jamais pointé du doigt par les experts ? Le média
Reporterre s’y est intéressé et vous allez voir, les déplacements dans les airs ne seront pas plus simples en 2026.
Quand l’avion se heurte à des caprices de plus en plus imprévisibles
C’est en s’appuyant sur une étude publiée le 7 novembre dans
Dynamique météorologique et climatique que Reporterre s’est intéressé aux conséquences du changement climatique dans l’aviation. En effet, les voyageurs l’ont déjà constaté en 2025 : les perturbations s’accumulent, et elles ne concernent plus seulement les périodes de forte affluence.
Les annulations se multiplient au dernier moment, parfois
sans aucun moyen de l’anticiperet les équipages doivent jongler avec des fenêtres de décollage qui se développent. Les opérations au sol, elles aussi, deviennent plus délicates, avec des rotations qui prennent plus de temps et des marges de manœuvre qui se resserrent. Pour les aéroports, cette nouvelle donne impose une vigilance constante. Les gestionnaires renforcent leurs protocoles et ajustent leurs plans d’exploitation avec une précision accrue.
Les voyages en avion sous pression face à l’évolution rapide du climat
Pourtant, malgré les efforts, des journées entières peuvent basculer. Dans certaines plaques-formes de correspondancesquelques heures suffisent pour provoquer un effet domino. Les fichiers d’attente s’allongent, des correspondances sont manquées et certains créneaux sont saturés. La tempête Eunice avait d’ailleurs entraîné plus de 470 vols annulés lors de son passage en 2022. Des pertes estimées à près de 2,5 milliards d’euros.
Les chercheurs qui suivent ces phénomènes craignent une intensification dans l’année à venir. En effet, les analyses menées après
plusieurs tempêtes majeurescomme Eunice en 2022, Poly en 2023 ou le typhon Hinnamnor, montrent que les épisodes de turbulence sont plus marqués qu’il y a cinquante ans.
Certaines zones deviennent même particulièrement sensiblesdu sud du Royaume-Uni au nord de la France, en passant par les Pays-Bas, l’est de Taïwan et du Japon, ou le sud-ouest des États-Unis.
Le secteur aérien face à de nouvelles limites
Le changement climatique, désormais incontournable dans les observationsjoue un rôle déterminant dans cette évolution. Les tempêtes prennent plus d’ampleur et perturbent plus souvent le trafic aérien, ce qui force les compagnies à modifier leurs plans en cours de journée.
Chaque déroutement entraîne davantage de carburant, de maintenance et de désorganisation pour les passagers. Pour les experts, cette tendance ne va pas s’inverser, et l’année qui arrive devrait
confirmer une pression durable sur l’ensemble du secteur. Il reste par ailleurs pointé du doigt pour son impact climatique, puisqu’il représente 2,9 % des émissions mondiales de CO₂ et près de 5,9 % si l’on inclut les NOx et les traînées de condensation.












