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Starlink : un à deux satellites retombent chaque jour et inquiètent les scientifiques

Starlink : un à deux satellites retombent chaque jour et inquiètent les scientifiques

Il y aurait un ou deux satellites Starlink qui se consomment dans l'atmosphère tous les jours.

Il y aurait un ou deux satellites Starlink qui se consomment dans l’atmosphère tous les jours.

© Sous le ciel / Shutterstock

Le ciel nous tombe sur la tête ! Cette crainte des Gaulois est en train de devenir réalité, grâce au milliardaire Elon Musk. Dans un entretien avec le site EarthSky, Jonathan McDowell, astrophysicien à l’université Harvard, a affirmé qu’un à deux satellites Starlink retombent et brûlent quotidiennement dans l’atmosphère terrestre.

Un nombre de satellites qui continue d’augmenter

Le réseau Starlink est une constellation qui compte actuellement plus de 8 000 satellites en orbite basse, et fournit un accès à Internet haut débit dans une grande partie du monde, et comprend les zones blanches, loin de toute infrastructure. La constellation devrait atteindre 12 000 satellites dans un avenir proche, et ce chiffre pourrait un jour dépasser 30 000.

Même si Starlink n’atteint jamais cet objectif, le nombre de satellites en orbite basse atteindra bientôt 30 000 en comptant les autres projets de méga-constellations, comme Kuiper d’Amazon, OneWeb, ou Thousand Sails. À ce stade, ce serait alors plutôt cinq satellites qui retomberaient sur Terre tous les jours. Et c’est sans compter les projets chinois.

Actuellement, ces satellites subissent une entrée dans l’atmosphère qui n’est pas contrôlée mais plutôt assistée. Ils brûlent leur carburant restant pour descendre sur une orbite plus basse, avant de se consommer dans l’atmosphère. Selon l’astrophysicien, cela réduit le risque du syndrome de Kessler, une réaction en chaîne due à un trop grand nombre d’objets dans l’orbite terrestre.

Il s’agit d’un scénario théorisé en 1978 par Donald J. Kessler. Un satellite heurte un débris et se désintègre, créant un nouveau champ de débris, qui en heurte d’autres, et ainsi de suite. Un tel phénomène serait catastrophique, mais les processus actuels devraient éviter que les satellites Starlink en fin de vie soient la cause d’un tel scénario. Toutefois, nous ne sommes pas à l’abri d’accidents, ou d’une tempête solaire qui pourrait déstabiliser suffisamment de satellites pour démarrer une réaction en chaîne…

Une pollution atmosphérique croissante

Mais il y a un autre problème, celui de la pollution. Il y a deux ans, des chercheurs de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) aux États-Unis ont détecté de l’aluminium et des métaux exotiques dans 10 % des particules d’acide sulfurique qui composent l’essentiel des particules de la stratosphère. Ils proviendront des fusées et satellites qui se consomment dans l’atmosphère. Avec la multiplication des lancements, ce taux pourrait atteindre 50 %.
Pour Jonathan McDowell, nous n’en savons pas assez sur les conséquences. Ces particules pourraient absorber et réfléchir les rayons du soleil, permettant des réactions chimiques qui détruisent l’ozone, ou avoir d’autres effets que nous n’avons pas encore anticipés.

Jusqu’à présent, les réponses vont de « c’est trop insignifiant pour poser problème » à « nous sommes déjà fichus ». Mais l’incertitude est telle qu’il est déjà possible que nous endommagions la haute atmosphère.

Jonathan McDowell

Des études sont en cours pour mieux comprendre les conséquences de tous ces satellites qui se consomment lors de leur rentrée dans l’atmosphère. Cependant, au vu du nombre croissant de lancements, la réponse pourrait arriver trop tard.

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